Demain, c’est la rentrée. Et ce soir… c’est le grand chamboulement.
Tu sens ton enfant plus collant, plus agité, parfois plus silencieux que d’habitude.
Il dit qu’il n’a pas envie d’y aller, ou qu’il a mal au ventre.
Et toi, tu jongles entre ses émotions, les affaires à préparer, et ton propre stress.
Ce moment est intense pour toute la famille. Et il est normal que l’anxiété s’invite à la table du dîner.
Pourquoi cette veille de rentrée est si chargée ?
Parce que c’est un saut dans l’inconnu. Même s’il a déjà connu l’école, ton enfant doit :
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Se séparer de toi après plusieurs semaines collé à tes côtés
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Reprendre un rythme plus cadré
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S’adapter à un nouvel adulte, une nouvelle classe, parfois un nouvel établissement
Et pour les plus jeunes, c’est souvent la première vraie grande séparation.
C’est beaucoup à digérer en une seule nuit.
Que peux-tu faire ce soir pour l’apaiser ?
Voici quelques idées simples et efficaces :
Accueille ses émotions sans chercher à les faire taire
“Tu as le droit d’être inquiet, c’est une grosse étape.”
Parfois, juste mettre des mots suffit à désamorcer l’angoisse.
Installe une routine calme et rassurante
Bain, histoire douce, petite lumière, doudou, câlin.
Le cerveau a besoin de prévisibilité pour se sentir en sécurité.
Raconte lui ce qu’il va vivre demain
“Demain, on va se lever à telle heure, tu mettras ce t-shirt que tu aimes bien…”
Lui donner une image claire de sa journée l’aide à se projeter.
Faites un petit rituel de respiration ou de détente ensemble
Par exemple, souffler sur sa main comme une bougie, ou respirer avec un doudou sur le ventre.
Et demain matin, comment rendre le départ plus doux ?
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Prévois un réveil un peu plus tôt, pour ne pas être dans le stress
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Aide-le à choisir un petit objet rassurant à glisser dans sa poche ou son sac
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Et au moment de la séparation :
Un regard, un bisou, une phrase courte du type : “Je te retrouve tout à l’heure. Tu vas passer une belle journée.”
Même si tu sens les larmes monter, reste aussi calme que possible. Tu es son repère.
Rappelle-toi :
Ton enfant n’a pas peur de l’école.
Il a peur de ce qu’il quitte, pas de ce qu’il va vivre.
S’il pleure ou s’agrippe à toi, ce n’est pas un échec. C’est un attachement qui s’exprime. Et ça, c’est beau.